Amélie Mansfield

[Volume III, p. 116]

Continuation du Journal

Le 2 Octobre au matin.

[p. 116] Je suis sortie pour aller chez lui, mais ce grand jour m'a effrayée; il me semblait que toutes les personnes auxquelles je m'adressais pour savoir mon chemin allaient me reconnaître; je craignais de rencontrer Ernest lui-même au milieu de la rue; sa mère aurait pu passer: mon frère aussi est á Vienne… . Ah! mon malheureux frère ! s'il avait reconnu sa soeur sous ce honteux déguisement, de quel coup mortel il eût été frappé! Je suis revenue me cacher jusqu'á la nuit: les criminels doivent fuir la lumière, et ne marcher que dans les ténèbres.


Page Last Updated 14 April 2004